6h du mat, reveil dernier préparatifs, on vérifie la pression des pneus du ber, on nettoie le site et déjà notre chauffeur qui arrive. Il est 7h30 comme prévu. On est fin prêts. Une grosse manille entre le ber et le 4x4 rouge et c'est parti. Rien oublié? On fait route. Le bateau devant, nous en piaggo qui suivons. Un peu la trouille car le balan est important surtout sur les cul de poule. je m'arrete plusieurs fois et boiteux en fait autant pour vérifier les sangles. on ressert un peu et c'est reparti jusqu'au port. Chemin Une heure a créer des embouteillages mais nous y sommes. enfin! Je me signale à la capitainerie, boiteux rentre dans les bureaux comme chez lui pas peu fier de son remorquage. Et là tout s'enchaine tres vite, je dois paye le grutage et le matage me sera facturé au 1/4 d'heure. Gros stress, je le sens mal. Même pas le temps de profiter de la mise à l'eau, rapide, je prépare tout ce qu'il faut comme outils au cas ou : serres cables, pince a couper, etc. Mise à l'eau Le mât est retenu par une amarre et la première surprise, le pied correspond mais la vis ne tient rien du tout, il chasse. Pas grave, un coup de perceuse et ca ira bien. La priorité est d'abord les haubans. Patatras, rien ne va!! Pataras dix fois trop longs, tout comme les haubans et contrairement aux bas haubans courts de cinquante centimètres. Finalement seul l'etais semble correct. Tous ces cables étaient avec le bateau mais devaient provenir d'un autre voilier. Pas de panique, je sens les grutiers méfiants, et tente de les rassurer. J'ai besoin d'une bonne demi heure pour voir ce que je peux faire pour présenter tout ca correctement quitte a ne pas mater autant prendre les mesures à poste. Ils acceptent et s'en vont prendre un café. Retour des grutiers ca avance, j'ai fixé l'étai à l'aide d'un ridoir et mis les pataras en tension à l'aide d'un bout relier entre eux, comme cela semble finalement prévu chez le sangria. Je rassure les grutiers en leur montrant que ca avance le mat tient sur l'avant et l'arrière, sa quête est pas trop mal. Reste les haubans. J'explique ma démarche. Ils repartent pour un nouveau 1/4 d'heure cette fois. Retour rapide des grutiers, il est 11h45. J'ai a peine eu le temps de faire une sorte d'épissure à l'aide des serres-cables pour raccourcir les haubans. Les grutiers m'annoncent qu'ils vont déjeuner et me laissent finir. Retour vers 14h. Merde tous les ridoirs sont grippés. Vite Vir fonce chez le quincailler du marché acheter 8 nouveaux ridoirs, tant pis je suis plus à ça près. Quand elle revient j'ai presque terminé de mettre mes serres-cables et de faire des minis haubans pour rallonger les courts. C'est pas mal mais un peu léger pour naviguer. J'avale un kebab sur le coup de 13h45, le meilleur de ma vie vu le stress, la pluie et le fait que nous n'avons rien avalé depuis la veille. Finalement après avoir emprunté une perceuse, cassé une mèche coincée dans le pied de mât, tendu les cables à la main jusqu'au sang, tout semble ok. Il est 15h, nous aurons mis plus de cinq heures. Je redoute l'addition. Les grutiers largue l'amarre, ca tient. Mâtage Ils estiment la tension de l'ensemble, ca leur semble correct. Pour les remercier de leur patience, et de leur aide, nous leur donnons la pièce (40 euros). Je vais réglé la note à la capitainerie dare dare car le temps se gate et la nuit n'est pas loin. Il nous faut encore regagner le vieux port. Bonne surprise, la premiere de la journée, les grutiers ont demandé à ce que l'on ne règle qu'une demi heure de mâtage! Merci les gars. Vite le hors bord, et... merde. Il ne touche pas l'eau. Pu....! qu'est-ce que j'ai foutu dans mes calculs. Vir courre à la voiture chercher une scie et je coupe le eau de la chaise. Ouf! ca à l'air d'aller. Démarrage au quart de tour, marche arrière, marche avant. Je fais tout ca concentré vir à la barre franche, moi assis dans le coffre arrière. Nous y sommes, on passe la jetée. Cris de joie et 10 minutes de gloire. On oublierait presque qu'on est sorti dans de quoi mouiller ni mettre les voiles que je n'ai pas pu essayer avant faute d'être maté. TraverséeTraversée stef On arrive, tentative de manoeuvre en marche arrière pour me mettre à cul. Laisse tomber le moteur déjauge. Je tourne et me mets près du ponton. Je finirai en tirant le bateau assuré par une amarre. Tout se passe bien sauf qu'une vague fait reculer un peu trop le bateau et blang! le moteur qui heurte le ponton. Je retiens de toutes mes forces, trop tard ca a fait crac. On s'amarre proprement et on remonte le moteur qui n'a rien en apparence. Plus de peur que de mal, seule un gros écrou de la chaise s'est brisé. On l'a fait! Bravo!